je verrai plus ce topic comme un concept ,
un concept estant grosso modo une idée abstraite. Il se distingue ainsi tant bien de la chose représentée par ce concept, que du mot ou de l'énoncé verbal, qui est le signe de ce concept mental. Les différents philosophes ne sont pas nécessairement d'accord sur ce qu'est exactement un concept, au-delà de cette définition générale, bien que des lignes centrales puissent être dessinées. Ainsi, un concept est souvent une idée générale!
Le concept a très souvent été assimilé à la signification d'un terme, au sens de l'intension, ou dénotation de ce terme. Ainsi, le concept d'un objet serait l'ensemble des prédicats qui lui appartiennent, ou qui sont, en langage aristotéliciens, prédiqués d'un sujet. On pourrait peut-être dire qu'Aristote considère qu'un bon concept est un concept qui se réfère à l'essence, et non au propre: ainsi, le concept d'homme n'est pas « l'animal capable de rire » (car le rire est le propre de l'homme: seul l'homme rit; ce n'est pas son essence), mais un « animal raisonnable » ou un « animal politique » (zoon politikon) [2]. Autrement dit, le concept devrait exprimer la quiddité de la chose.
Assimilé à l'intension d'un terme, le concept a ainsi été considéré, par la philosophie médiévale, comme une entité mentale. Le nominalisme considère qu'ils n'ont pas d'existence réelle: c'est la querelle des universaux, les réalistes considérant, au contraire, que les universaux (l'homme, par exemple) ont une existence réelle, idéelle (au sens platonicien); les nominalistes soutiennent qu'ils n'ont d'existence que mentale, et que seuls les individus concrets existent réellement.
Au XXe siècle, Frege et Carnap, opposés au « psychologisme », préféraient considérer les concepts comme des entités abstraites [3].
Il n'est toutefois pas évident qu'un concept s'identifie à la signification d'un terme, au sens d'intension ou de dénotation: Hilary Putnam considère en effet, dans son expérience de la Terre jumelle, ceci comme douteux [3]. Selon Putnam, le concept d'« hêtre » et d'« orme » ne dépend en effet pas seulement de la signification que je lui donne (ces deux arbres peuvent être indiscernables pour moi), mais de ce qu'ils dénotent, indépendamment de la signification subjective que je lui accorde: il y a une « division du travail linguistique » indispensable au concept, qui fait qu'un garde forestier sait très bien ce qui est dénoté lorsque je dis « hêtre ».
On appelle le plus souvent un « concept » une idée ou représentation de l'esprit qui abrège et résume une multiplicité d'objets empiriques ou mentaux par abstraction et généralisation de traits communs identifiables. Le concept est ainsi, selon Kant, ce qui unifie le divers de la sensation. Le processus est similaire à ce qu'on nomme en informatique une compression
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